Critique de Super Blood Hockey

Développeur : Loren Lemcke / Kittehface Software
Éditeur : Digerati Publishing

Disponible sur
• Windows  // 17 août 2017
• Nintendo Switch // 26 avril 2019
• Playstation 4 // 4 juin 2019
• Xbox One // 7 juin 2019


➤ Testé sur Nintendo Switch

Pour les gens dans la trentaine, votre première expérience avec un jeu de hockey est fort probablement Ice Hockey ou Blades of Steel sur NES. Évidemment, nous sommes très loin des jeux NHL de EA Sports d’aujourd’hui, mais j’ai quand même beaucoup de bons souvenir avec ces deux titres, principalement en multijoueur local. La simplicité de la prise en main permettait à n’importe qui ou presque d’y jouer en quelques minutes. Super Blood Hockey est très fortement inspiré de ces deux titres en produisant un jeu de hockey aux graphismes rétro et avec très peu de variété dans les contrôles. Est-ce qu’il amène quelque chose de plus ou est-ce qu’il se contente seulement de reproduire la même recette?

Tout d’abord, il est important de dire que Super Blood Hockey n’est pas un jeu approprié pour les enfants. Comme son nom l’indique, la violence et le sang y sont omniprésents et ce, malgré les graphismes rétro. Vous n’aurez jamais à vous soucier des pénalités puisqu’il n’en a pas. Lorsque vous frappez trop souvent votre adversaire, une bagarre générale sera déclenchée. Vous avez tout intérêt à gagner puisque le perdant devra se débrouiller avec un joueur en moins.  En début de partie, vous aurez à choisir la composition de votre équipe de 5 joueurs, incluant le gardien de but, parmi 3 catégories soit un joueur frêle avec un bon lancer, un gros joueur lent et robuste ou un joueur moyen bref, les choix classiques dans ce genre de jeu.

Super Blood Hockey apporte d’autres modes que les traditionnels matchs d’exhibition. En plus de celui-ci, vous aurez accès aux modes franchise, tournoi et challenge. Pour ce dernier, vous aurez à réussir cinq défis qui vous permettront de déverrouiller des options dans le jeu tel que le niveau de friction de la rondelle, la possibilité de contrôler un seul joueur pour la partie, etc. Les défis sont assez différents et ça va d’une partie à 4 contre 8 ou encore à 12 contre 12. Le mode franchise quant à lui vous met dans la peau d’un entraineur/propriétaire d’une équipe de hockey composé de prisonniers que vous devez acheter dans un catalogue. Attendez, ce n’est pas encore l’aspect le plus questionnable de ce mode. Vous pouvez contrôler la diète de vos joueurs pour modifier leur poids, le temps qu’ils passent au gymnase ou encore leur donner de la drogue pour améliorer leurs performances. Vous pouvez vous l’imaginez, vos joueurs peuvent se blesser ou même mourir pendant la saison, mais ce n’est pas grave, vous pourrez toujours acheter d’autres prisonniers pour les remplacer.

Bien que le mode franchise apporte de la jouabilité supplémentaire, je n’ai pas particulièrement accroché. En fait, les parties contre l’intelligence artificielle sont plaisantes, mais deviennent rapidement lassantes. Puisqu’il y a peu de variété dans les contrôles et que le plaisir vient principalement de frapper et d’éviter d’être frappé, on a rapidement l’impression d’avoir fait le tour. Bien que j’y aie joué seulement en solo, je peux facilement m’imaginer une soirée avec trois amis pour faire plusieurs parties de Super Blood Hockey. Vous prendrez un malin plaisir à plaquer leurs joueurs pour les empêcher de partir en échappée. Selon moi, c’est dans ce contexte que ce jeu devrait être joué. Je dois avouer par contre que j’ai eu beaucoup de plaisir dans le mode challenge. Après de multiples tentatives, je n’ai toujours pas réussi à gagner ma partie à 4 contre 8.

Après avoir joué pendant quelques heures, je suis heureux de constater la variété du contenu. Pour répondre à ma question initiale, Super Blood Hockey amène le concept du jeu de hockey rétro un peu plus loin. Ses différents modes et la simplicité de la prise en main en font un excellent jeu pour tous les amateurs du genre. Par contre, si vous comptez jouer majoritairement seul, je ne pourrais pas vous le conseiller. Appelez plutôt des amis, mettez quelques breuvages alcoolisés au frais et préparer vous pour la bagarre!

 


Une critique
par Eric Vallée